mercredi 13 mars 2013

Let it snow Let it snow !

Oui je sais, je me laisse facilement tenter par des jeux de mot avec des titres de chanson pour mes titres (comme dans mon ce post-là par exemple) mais que veux-tu, je cède à la facilité, c'est comme ça !

Et comme tu fais partie des gens qui ont une intelligence supérieure, tu as deviné que derrière cette chanson de Noël se cache un article qui traite de la météo actuelle (mais pas que). Normalement si tu vis pas dans un trou d'autruche tu sais qu'il a beaucoup neigé sur le nord de la France et sur Paris aussi. (En Normandie ils ont quasiment été ensevelis sous la neige mais c'est carrément plus important ce qui se passe en Ile de France hein!!!).

Ben laisse-moi te dire que les 3 flocons qu'on a eus sur notre belle capitale ont sacrément foutu la merde sur le réseau de transport en commun francilien. Déjà pour te donner une idée, je te montre le trajet que je dois faire pour aller de chez moi (point A) à mon boulot (point B). 


Oui je sais, il y a pire comme trajet à faire, déjà je vais de Paris en banlieue et non l'inverse, ce qui n'est pas négligeable. Mais je me tape quand même entre 3/4 d'heure et 1 heure de trajet, en prenant la ligne de Métro 6, le RER A puis le Tram 2.

Mais quand les intempéries se mettent de la partie, il y a des pannes de signalisation par-ci par-là, ce qui a pour effet de ralentir ou carrément stopper le fonctionnement de certaines lignes. Et si ça n'arrive pas sur les lignes que tu empruntes normalement, ça devient quand même ton problème dans la mesure où les voyageurs sont obligés d'utiliser des "itinéraires de subsitution" (© La Ratp).

Donc quand t'arrive sur le quai du RER A et que tu vois ça, t'as un peu envie de pleurer...


J'ai abandonné au bout de 3 trains bondés qui me sont passés sous le nez sans que je puisse y monter. J'ai dû prendre... un itinéraire de substitution... Ironie du sort. 

Ah, et puis les gens. Je t'en ai pas parlé des gens dans les transports en commun. 

Déjà en temps de circulation normale, t'as envie de leur rentrer dedans (ce que je fais parfois au sens propre du terme quand ils me gonflent vraiment). Il n'y a pas de politesse ni de civilité. Le but du jeu est d'essayer de rentrer dans le train sans tenir compte de ceux qui essayent d'en descendre ni de ceux qui veulent monter aussi. Puis c'est comme une partie de chaises musicales. Tu te jettes sur les places assises avant les autres, sinon t'as perdu et tu passes le reste du trajet collé à un gars qui sent la friture de bon matin ou le nez dangereusement proche de l'aisselle d'un autre qui a dû avoir une coupure d'eau chaude chez lui et n'a pas pu prendre de douche depuis 3 jours.

Mais là, quand rien ne va plus, la connerie humaine prend des proportions étonnantes. En fait, elle doit augmenter de manière exponentielle avec le nombre d'usagers. Plus les gens sont nombreux et plus ils sont cons. Ils te poussent carrément pour pouvoir rentrer à tout prix. Si t'as de la "chance", ils te poussent à l'intérieur du train pour pouvoir rentrer juste derrière toi. En espérant pour toi que tu comptais bien prendre ce RER. Sinon ils te poussent sur le côté, pour te passer devant. Ça leur laisse plus de chance d'arriver à chopper ce train. Tant pis si t'atterris sur une pauvre mamie qui manque de tomber et qui en plus t'engueule parce que tu n'as pas fait attention à elle. Et si c'est toi qui manque te ramasser, ils te marche dessus sans scrupule. Je t'assure, c'est à peine exagéré. 

Admettons que tu arrives enfin à monter dans ce foutu métro/RER/Tram/Train (rayer la mention inutile). Tu parviens tout juste à te faufiler dans un trou de souris entre 2 personnes et tu commences à retenir ta respiration en espérant que ça t'aidera à prendre moins de place (et à éviter les odeurs sus-mentionnées). Tu te demandes même si tu vas arriver à survivre ne serait-ce qu'une station à ce rythme (et tu en as une demie douzaine à faire). Mais tu n'es pas encore au bout de tes peines parce qu'il y a des gens qui essaient encore de rentrer dans le wagon, bien que de toute évidence même les mouches n'ont pas la place de voler à l'intérieur. Et là, tu peux oublier tout ce qui est notion d'intimité et de "frontière personnelle". Tu te retrouves littéralement collée à quelqu'un, les yeux dans les yeux, avec d'autre choix que de lui faire un timide sourire d'excuse pour la situation affreusement gênante. 

Dans un film américain, c'est le moment où la belle jeune fille rougit et tombe secrètement amoureuse du bellâtre qui la déshabille du regard, et qui la rattrape in extremis alors qu'un freinage intempestif manque de la faire tomber. 
Ben là non.
Tu retiens encore plus ton souffle, si c'est possible, et tu penses à autre chose, comme par exemple "où je vais bien pouvoir m’agripper en cas de freinage intempestif ??" Ne t'inquiète pas, dans la situation qui nous intéresse, la question est vaine. tu ne peux pas tomber, tu es maintenue debout par toutes les autres personnes qui sont autour de toi. Tu pourrais faire un malaise que ça ne se verrait que quand les autres descendraient du train. 

Enfin, délivrance, tu vois ta station arriver. A toi de jouer des coudes pour atteindre les portes et aspirer quelques goulées d'air frais en sortant. Il est 8h42, tu n'as pas encore terminé ton périple, tu dois encore rejoindre ton tram, tu es déjà transpirante mais OUF, tu es sortie de cette épreuve qu'est le RER en heure de pointe/période de crise/les deux (rayer la mention inutile).

BONNE JOURNÉE ! on remet ça à 17h30 ?